janvier
Depuis 1295, l’Auld Alliance a gravé dans le marbre l’amitié franco-écossaise. Première trace écrite d’une alliance militaire entre l’Ecosse et le royaume de France, ce traité unit les deux nations contre l’ennemi commun : l’Angleterre.
C’est le terreau d’une fraternité qui reste aujourd’hui bien vivace.
Dans ce cliché, nous avons voulu représenter cette entente pluriséculaire grâce à plusieurs symboles. D’une part, les costumes et les postures des personnages : les siècles se contemplent, à la fois solennel et bienveillant, tout en se serrant la main afin de sceller cette fraternité. D’autre part, au centre, un bouquet de fleurs mêlant lys de France et chardons d’Ecosse.
pour en savoir plusfévrier
Paul Sandby, artiste anglais qui voyagea en Écosse, immortalisa la vie locale à travers une importante collection de dessins, qui constitue aujourd’hui l’un des témoignages les plus étonnants et précis sur la première moitié du XVIIIe siècle en Écosse.
Ses œuvres sont encore une ressource importante pour reconstituer le quotidien de cette période.
En parcourant ses dessins, vous pourrez retrouver quelle iconographie est à la source de ce cliché. Prenez également le temps, en regardant les autres scènes de vie qu’il a peinte, d’admirer les couleurs sur les vêtements !
pour en savoir plusmars
Les plantes ont longtemps été utilisées pour leurs vertus médicinales, y compris durant le Moyen-Âge en Ecosse. La tanaisie, caractérisée par sa couleur jaune, éloignait les parasites tels que les puces ou les poux. L’achillée mille-feuilles et ses fleurs blanches empêchaient les infections. Quant à la salicaire de son joli teint violet, elle permettait d’éviter bon nombre de problèmes de digestion.
Autant de connaissances que certaines femmes se transmettaient par le bouche à oreille.
Ici, cette herboriste est face à la nature sauvage. Elle en maîtrise le savoir et se libère des us de la société afin de se retrouver en harmonie avec la faune et la flore.
avril
« […] car, aussi longtemps que ne serait-ce que cent d’entre nous serons vivants, jamais à aucune condition nous ne serons soumis à la domination anglaise. Ce n’est en vérité ni pour la gloire, ni pour la richesse, ni pour l’honneur que nous nous battons, mais pour la liberté ; pour elle seule, que nul honnête homme n’abandonne qu’avec la vie même »
Extrait de la déclaration d’Arbroath
mai
Musique et danses, symbole d’une Écosse à travers tous les âges. Entre les contredanses, héritage anglais, et les reels propres aux chaumières des Highlands, l’Écossaise et l’Écossais tournoient au son de la cornemuse, des violons et autres violes de gambe.
“The dancers quick and quicker flew. They reel’d, they set, they cross’d, they cleekit.”
Robert Burns
juin
“ […] A ce moment, ils apprirent la venue du Général Campbell. Quand ils reçurent cette information, ils s’apprêtaient à souper. Ils s’enfuirent alors précipitamment.”
Extrait du témoignage de Flora MacDonald sur la fuite de Bonnie Prince Charlie“Carry the lad that’s born to be king over the sea to Skye.”
The Skye Boat Song
Episode très célèbre de 1746, la fuite du Prince Charles grimé en femme est très souvent représenté sur la côte, l’équipée s’apprêtant à prendre la mer. Pour des raisons géographiques et techniques évidentes, le choix du portrait photographique s’est orienté sur une autre temporalité : celle de l’habillage chez les Ronald, branche du clan MacDonald. De nombreux détails précisent cet instant. A gauche, les attributs du costume jacobite sont nonchalamment posé sur une chaise. Sur la table, le pain et le verre de vin entamés montrent la hâte de la situation malgré le stoïcisme du Prince (le repas n’a pas pu se faire et il faut prendre des forces rapidement). A droite, un pot de bruyère, badge végétal des MacDonald, orne la table, rappelant les propriétaires de la demeure.
pour en savoir plusjuillet
Quelques coups de mousquets tonnent dans l’air immobile. Surgissant des panaches de fumée, les Jacobites, armés de leurs longues épées, les broadswords, ou de leurs couteaux effilés, les “dirk”, chargent au son de la cornemuse, qui accompagne leurs cris de rage : c’est la fameuse highland charge.
La Highland charge fut un véritable tournant dans l’art de la guerre écossais. Dans ce portrait photographique, nous pouvons retrouver différents types de soldats qui tenaient les rangs de cette formation militaire.
pour en savoir plusaout
Fabriquer des objets de ses mains à partir de ce que donne le monde. Le métal, la laine, le bois ou le cuir, autant de matériaux qui, sous des doigts habiles, deviennent des ouvrages utiles aux femmes et aux hommes du Moyen-Âge.
septembre
Travail fastidieux, long et répétitif, le foulage de la laine était un moment important et convivial où les femmes chantaient afin de cadencer la tâche. L’ammoniaque contenue dans l’urine permet ainsi, après plusieurs heures de travail, de fixer la teinture et de rendre le tissu imperméable et agréable à porter.
pour en savoir plusoctobre
Lorsqu’au 31 octobre, lors de la fête celte de Samhain, la frontière entre les vivants et les morts devient plus ténue, il est temps de dresser le grand feu dans lequel seront jetées des noisettes, et de sculpter des visages dans des navets.
novembre
Serait-ce des Ecossais se préparant pour la célèbre bataille de Stirling, livrée en 1297 ? Probable vu leurs attirails propres aux soldats de l’époque. Epées pour les plus riches, lances pour les piquiers, le matériel hétéroclite renvoie à une période où l’uniforme n’existe pas dans une armée.
Si les Ecossais à gauche et à droite sont en tenue militaire courante en Europe à cette époque, la tenue au centre dénote très nettement par sa couleur singulière. Le safranshirt est une tunique typique des Gallowglass, des guerriers d’élites écossais et irlandais devenus mercenaires, les « Gaels du Nord », et originaires de différents clans.
pour en savoir plusdécembre
En Ecosse, la profondeur de l’amitié s’entend à la façon de prononcer “Slàinte Mhath” (à prononcer “Slanchéva”), le “santé !” écossais.
C’est une manière de souhaiter le meilleur à tous ceux qui nous sont chers. Une tradition que nous avons à cœur de perpétuer à Saor Alba, un verre de whisky à la main.
Petit détail historique du tableau photographique, les verres tenus par les personnages du XVIIIème siècle sont des amenglasses jacobites utilisés pour porter des toasts. Ces verres ont des gravures très spécifiques végétales, animales et textuelles qui font à chaque fois référence, pour les partisans de la rébellion, à des personnalités jacobites ou à des allégories en faveur des révoltes. Ces messages cachés sont ainsi dissimulés dans des dessins en apparence anodins, évitant ainsi de se faire prendre par les troupes loyalistes.
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