Paul Sandby était un aquarelliste, un graveur et un collectionneur. De nationalité anglaise, il voyagea en Écosse et immortalisa la vie locale à travers une importante collection de dessins qui est, aujourd’hui, l’un des témoignages les plus étonnants et précis sur la période de la moitié du XVIIIe siècle en Écosse.

Biographie de Paul Sandby

Né à Nottingham, où il a été baptisé en 1731 (sa date de naissance est traditionnellement attribuée à 1725), il s’installe à Londres en 1745 où il rejoint son frère Thomas au « Board of Ordnance ». Le Board of Ordnance, parfois appelé, « commission du matériel militaire », ou « Conseil de l’Artillerie », constituait en Angleterre un ministère autonome, chargé de présenter au vote du parlement la politique d’approvisionnement des armées, en particulier sur le plan des matériels.

Après la révolte des Jacobites en Écosse, en 1745, le roi George II demande au Board of Ordnance d’organiser un levé de plan des Highlands, appelé « Ordnance Survey » qui sera ensuite étendu au reste du territoire. Paul Sandby a joué un rôle important dans l’Ordnance Survey.

À partir des années 1750, il participe à la campagne pour la fondation de la Royal Academy of Arts. Cette même année, il est nommé maître de dessin à l’académie militaire royale de Woolwich et il quitte l’Écosse. Il a réalisé un certain nombre de gravures satiriques, notamment contre Hogarth en 1753-4 et au début des années 1760. Il a souvent collaboré avec Thomas Sandby pour fournir des chiffres sur les aquarelles topographiques.

Il meurt à Londres en 1809.

La plupart des dessins qui suivent ont été réalisés lors de son séjour à Édimbourg et pendant son voyage dans les Highlands après la rébellion de 1745 et la cuisante défaite de la bataille de Culloden. Ils constituent un témoignage singulier sur la vie en Écosse au XVIIIe siècle et sont considérés par les historiens comme des dessins représentant fidèlement l’époque et les lieux visités par l’artiste sans déformation notable.

Certains détails sont intéressants à noter, comme la présence d’hommes portant une Highland dress alors que la loi du dress act vient de rentrer en vigueur… Ce témoignage apporterait donc la preuve que le tartan ne fût pas complètement interdit ou en tout cas pas pour tout le monde. Les détails sur les costumes sont particulièrement intéressants, notamment sur les costumes féminins, puisque ces illustrations constituent un témoignage d’époque sur l’utilisation du Arisaid en tartan, élément de la tenue traditionnelle des femmes des Highlands.

Preuves du port de la highland dress pendant le dress act

Des scènes de vie passionnantes à Edimbourg

Plusieurs détails sont à remarquer, Les écossais portent beaucoup de tricornes et de bérets traditionnels en laine. Ils sont le plus souvent de couleur bleue mais certains sont noirs, gris ou marron. Il est aussi à noter le port du grand manteau typique du XVIIIe siècle. Les femmes portent beaucoup de coiffes, mais pas systématiquement. Le arisaid est porté quel que soit la classe sociale.

Sources